Les avions de demain
Relier l’Europe et l’Australie en 90 minutes ? Paris et San Francisco en moins d’une heure ? Inimaginable jusqu’à aujourd’hui. Depuis le retrait du Concorde en 2003, l’aviation civile n’a plus tenté de dépasser la vitesse du son. Mais tout cela pourrait changer dans les années à venir.
Voyager à 5 fois la vitesse du son avec Airbus
Airbus vient de déposer un brevet pour le développement d’un avion capable de relier Paris à New-York en seulement une heure. Baptisé pour l’instant « Véhicule aérien ultra-rapide et méthode associée pour le transport aérien », ce projet d’avion nouvelle génération n’a rien de l’avion commercial que l’on connaît.
Capable de voler à plus de 5500km/h ou Mach 4,5 (presque 5 fois la vitesse du son), il est le digne héritier du Concorde, avion supersonique d’un autre temps, qui traversait l’Atlantique en seulement 3 heures. Avec son design futuriste, il ressemble plutôt à une navette spatiale. Mais l’innovation vient principalement de ses moteurs. Il serait équipé de deux statoréacteurs sous l’aile, deux turboréacteurs rétractables sous la carlingue et un moteur « rocket » situé sur la queue qui permet d’atteindre une altitude de 35 000 mètres.
Quand l’aérospatial rencontre l’aviation
Développé par une équipe de chercheurs du Centre Spatial Allemand (DLR) depuis 2005, le SpaceLiner est un concept révolutionnaire d’avion suborbital hypersonique conçu pour transporter 50 passagers à plus de Mach20. Cet avion, qui décolle verticalement, se décompose en deux parties : une partie basse servant à l’accélération et une partie supérieure équipée d’ailes pour les passagers. On dénombre 11 moteurs au total, dont 9 pour la partie d’accélération.
En plus de voler à plus de 20 fois la vitesse du son, c’est un concept parfaitement eco-responsable. Ces moteurs étant alimentés en oxygène et hydrogène liquide, il ne rejette que de la vapeur d’eau.
Toutefois, avant de pouvoir profiter de ces 2,5 g de poussée, il va falloir attendre jusqu’à 2040 selon le DLR. Pour info, le prototypage du concept nécessiterait un investissement initial de 28 à 30 milliards d’euros.