Londres : le trafic augmente, les retards doublent
L’autorité de l’aviation civile a émis un rapport sur le trafic aérien en Août 2015. Sur les 5 aéroports londoniens, on compte pas moins de 96,000 départs et arrivées, une augmentation de 4,8% par rapport à l’année dernière. Mais sur tous ces vols, plus de 30,000 ont été victimes d’un retard de plus de 15 minutes. Par rapport à l’année dernière, c’est une augmentation de plus de 11% du nombre de vols retardés.
Ces chiffres démontrent bien l’existence d’une règle indéniable pour tous les aéroports bondés : à chaque fois que l’on ajoutera un nouveau vol régulier dans un aéroport bondé, il sera retardé. Puis, à son tour, il retardera au moins un vol qui n’avait aucun problème de retard auparavant.
L’industrie de l’aviation dispose de technologies qui sont parmi les plus avancées dans le secteur du transport. Pendant les Jeux Olympiques de Londres, Heathrow a démontré qu’il était possible de faire baisser le taux de retard à un très faible niveau alors qu’il était à ce moment à 110% de ses capacités.
Comment une ville telle que Londres peut-elle se permettre d’avoir 15% de vols retardés de plus de 30 minutes sur l’ensemble de ses aéroports ? Pourquoi les compagnies ne se mettent-elles pas d’accord avec les aéroports et les ANSP (Air Navigation Service Provider) ? Alors que de toute évidence, elles pourraient réduire leurs coûts et améliorer l’expérience des voyageurs.
Il se trouve qu’il y a au moins deux raisons à cela :
Elles gèrent aujourd’hui parfaitement les réclamations de leurs clients en répondant la plupart du temps que le retard ou l’annulation ne dépend pas d’eux mais de « circonstances extraordinaires« .
Elles veulent être libre de choisir quand ajouter des vols et dans quels aéroports, sans se préoccuper des répercussions sur les autres vols et des retards que ces ajouts pourront occasionner. Et si il y a un problème, elles pourront toujours dire qu’elles répondent simplement à la demande du marché.