Air Berlin dépose le bilan
Après de longues et éprouvantes négociations, Air Berlin a enfin déposé le bilan hier, mardi 15 août. En plein milieu de l’été, la compagnie aérienne qui avait fait fortune en réalisant des vols vers Majorque, destination très prisée en Allemagne, est obligé de cesser ses activités.
Une situation financière intenable
Endettée de près d’un miliard d’euros, la compagnie allemande est en déficit depuis des années. Depuis 2012, Air Berlin a vu sa situation financière décliner rapidement : cette année là, malgré un chiffre d’affaire de 4,3 milliard d’euros, les bénéfices ne sont que de 7 millions. A partir de 2013, la compagnie est dans le rouge et ne dégagera plus de bénéfice.
L’année dernière, une des pires pour la compagnie Allemande, la perte opérationnelle est de 667 millions d’euros.
Les efforts de la compagnie pour se redresser à savoir le changement de prestataire pour les services au sol a été complètement dépassé par la charge de travail et a provoqué l’accumulation de retard et d’annulations de vols depuis mars. La situation était devenue intenable pour les salariés et pour les passagers.
Les choses se sont encore empirées quand Etihad, l’actionnaire principal d’Air Berlin a décidé de ne pas donner un deuxième versement à la compagnie en arguant qu’elle avait échoué dans les objectifs qu’elle s’était elle-même fixée. D’ailleurs, avec Alitalia, ce sont les deux investissements européens de la compagnie arabe qui s’avèrent faire faillite quelques temps après son entrée dans leur capital.
Pas d’annulation de vols à prévoir immédiatement
Afin de ne pas gâcher les vacances des Allemands, le gouvernement (qui fait campagne pour sa réélection dans 6 semaines) a accordé un prêt d’urgence afin de maintenir ses activités pour les 3 prochains mois et potentiellement trouver un repreneur. Le ministère de l’économie allemand a annoncé un prêt d’urgence de 150 millions d’euros.
En effet, Ryanair est intéressé mais aurait surement acheté les routes aériennes en laissant les 8500 salariés de la compagnie au chômage. Or, comme l’explique Nicoley Baublies, syndicaliste chez IGL « Les emplois chez Ryanair ne sont pas une solution pour le pays et pour les gens ». Les discussions sont ouvertes avec Lufthansa pour que la première compagnie allemande reprenne une partie des activités de la seconde. Peu de détails ont fuités pour le moment, il faudra attendre encore quelques mois pour en savoir plus.